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Hausse des frais d’agence en 2026 : ce que les locataires paieront

Article publié le 25 Novembre 2025 | 2 minutes de lecture

C’est une nouvelle qui risque de faire grincer des dents du côté des locataires. À partir du 1er janvier 2026, les frais d’agence immobilière — ces honoraires versés lors de la location d’un logement — vont connaître leur première revalorisation depuis plus de dix ans. Une décision attendue par les professionnels, mais qui pèsera sur le portefeuille de ceux qui cherchent un logement à louer.

 

Une revalorisation officielle des plafonds après plus de 10 ans de gel

Un arrêté publié au Journal officiel le 20 novembre 2025, repéré par Capital, entérine cette hausse. Les honoraires des agences immobilières seront revalorisés de 0,87 % à compter de 2026. Cette augmentation correspond à l’évolution de l’indice de référence des loyers (IRL), un indicateur clé publié chaque trimestre par l’Insee et servant de base à la révision de nombreux loyers en France.

Jusqu’ici, les plafonds fixés par la loi ALUR (Accès au Logement et Urbanisme Rénové), entrée en vigueur en 2014, étaient gelés. Les professionnels du secteur réclamaient depuis plusieurs années une actualisation, arguant que les charges de fonctionnement et les coûts administratifs avaient, eux, nettement augmenté.

Malgré une décision du Conseil d’État rappelant que le gouvernement n’était pas obligé de revaloriser ces montants chaque année, un arrêté du 17 juillet 2025 a acté le principe de cette revalorisation automatique à partir de 2026, en suivant l’évolution de l’IRL.

 

 

Quels seront les nouveaux plafonds applicables en 2026 ?

Les plafonds d’honoraires facturables aux locataires dépendent de la zone géographique du logement :

  • Zone très tendue (Paris et grandes métropoles) : de 12 € à 12,10 € par m²

  • Zone tendue (agglomérations moyennes) : de 10 € à 10,09 € par m²

  • Autres zones : de 8 € à 8,07 € par m²

Pour les états des lieux, le plafond passera de 3 € à 3,03 € par m².

Cette hausse modérée représente quelques euros supplémentaires, mais elle s’appliquera à tous les nouveaux baux signés à partir du 1er janvier 2026.

 

 

Un impact concret pour les locataires

Prenons un exemple concret : pour un appartement de 40 m² à Paris, situé en zone très tendue, les frais totaux passeront de 600 € à environ 605,20 €. Cette somme couvre la visite du logement, la constitution du dossier, la rédaction du bail et l’état des lieux d’entrée.

Si la hausse semble minime, elle vient s’ajouter à un contexte déjà tendu pour les locataires, marqué par la hausse des loyers, la raréfaction de l’offre locative et la progression des charges énergétiques. En clair, chaque euro compte.

 

 

Pourquoi cette revalorisation était-elle réclamée par les professionnels ?

Les syndicats immobiliers, comme l’Unis (Union des syndicats de l’immobilier) ou la Fnaim, défendaient depuis longtemps cette réévaluation. Selon eux, le gel des honoraires depuis 2014 ne reflétait plus la réalité économique du marché.

Entre l’inflation, la digitalisation des services, les exigences réglementaires accrues et la hausse des charges salariales, les agences estimaient que leurs coûts avaient largement évolué.

Comme le souligne Danielle Dubrac, présidente de l’Unis, « il faut faire évoluer la loi pour rendre automatique la révision annuelle des plafonds d’honoraires ». Une telle mesure permettrait d’éviter que ces revalorisations ne dépendent d’un arbitrage politique ponctuel, souvent retardé.

 

Une incertitude pour les années suivantes

Pour l’heure, aucune autre hausse n’a été annoncée pour 2027 et les années suivantes. Le gouvernement pourrait toutefois pérenniser le mécanisme d’indexation automatique sur l’IRL, comme c’est déjà le cas pour les loyers.

En revanche, si l’inflation venait à ralentir, la progression des frais d’agence resterait limitée. L’enjeu est donc de trouver un équilibre entre la rémunération des professionnels et le pouvoir d’achat des ménages, déjà fragilisé par la crise du logement.

 

Ce qu’il faut retenir

  • Les frais d’agence augmentent de 0,87 % à partir du 1er janvier 2026.

  • Les nouveaux plafonds atteindront 12,10 €/m² en zone très tendue10,09 €/m² en zone tendue, et 8,07 €/m² ailleurs.

  • Le plafond pour l’état des lieux passe à 3,03 €/m².

  • Cette première hausse depuis 2014 met fin à plus de dix ans de gel.

  • Les professionnels souhaitent une révision automatique annuelle, indexée sur l’IRL.

 

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